VIVRE EN COMMUNAUTE ET TRAVAILLER EN EQUIPE

Du 12 au 16 août nous étions dans les mains du père Olivier Soma, Missionnaire d’Afrique, qui nous a enrichi dans le domaine de la vie communautaire.
La communauté religieuse est un groupe dont le but commun est de vivre ensemble et de prêcher la Bonne Nouvelle. Cette Bonne Nouvelle est d’abord pour nous, membres de la communauté, avant d’être pour les autres. La communauté est à la fois une réalité humaine et divine.
BRUCE TUCHMAN a identifié cinq étapes dans le développement du groupe que nous retrouvons aussi dans celui de nos communautés :
1- Forming (formation du groupe)
2- Storming (conflits)
3- Norming (règles)
4- Performing (exécution)
5- Adjourming (fin/séparation)
Dans le développement de la communauté religieuse nous rencontrons huit étapes :
1. L’orientation : elle correspond à l’étape de la formation de la communauté. Le programme est établi. Chacun exprime ses attentes comme guide et non comme des règles intouchables. L’expérience est répétée lorsqu’un nouveau membre arrive dans la communauté.
2. L’inclusion : c’est la capacité d’inclure les nouveaux membres dans la communauté.
3. Le contrôle : c’est le pouvoir, l’influence que les uns peuvent avoir sur les autres
4. Les conflits : il s’agit des incompréhensions, des oppositions d’idées… C’est la capacité de gérer les conflits car un groupe ne peut atteindre la cohésion s’il n’est pas capable de gérer ses conflits.
5. La cohésion : c’est la capacité du groupe à rester soudé. Plus il y a la cohésion plus la communauté est productive et meilleure sera sa communication ; c’est une communauté qui sera aussi portée vers les valeurs morales et religieuses et les membres prendront des initiatives.
6. Le partage de la Foi : les membres de la communauté proclament les valeurs de prière et partagent les expériences qu’ils font de Dieu et même sur les vœux car la foi et les expériences spirituelles sont un don de Dieu.
7. L’intimité : c’est la capacité de partager avec les autres ses joies et ses peines, ses aspirations, ses rêves, ses peurs, ses problèmes les plus personnels. A ce niveau nous sommes appelés à cesser de nous cacher derrière des façades et pouvoir nous exposer dans la nudité de nos limitations, de nos faiblesses et de nos pauvretés.
8. La fin : la fin de la communauté arrive quand le groupe tel qu’il était constitué cesse d’exister après quelques temps passé ensemble (départ / mort d’un membre).

LES FACTEURS QUI ENTRAVENT LA CROISSANCE DANS LA COMMUNAUTE
Ces facteurs se situent au niveau des différents types de conflits qui sont:
• Les conflits et processus relationnel dans la communauté
• Les conflits et les attentes irréalistes
• Les préjugés de base
• Les mécanismes de « l’homéostasie communautaire »
• Les mécanismes de défense psychologique communautaire
• Les relations et pouvoir dans la communauté
• Certains types de leadership malsain

LES FACTEURS QUI FAVORISENT LA CROISSANCE DANS LA COMMUNAUTE
Nous notons parmi ces facteurs :
La dimension intrapsychique qui consiste entre autre :
– À grandir dans la connaissance de soi ;
– A apprendre à expérimenter, reconnaitre, accepter et exprimer ses émotions et sentiments d’une façon adéquate ;
– S’accepter dans sa vulnérabilité et ses limites ;
– Etre emphatique ;
– Tolérer d’être des membres d’une communauté imparfaite ;
– Etre convaincu de la valeur de la communauté.
La dimension interpersonnelle qui consiste :
– À un renforcement positif c’est-à-dire apprendre à parler des qualités de l’autre en sa présence ;
– Faire un feedback ;
– Ne pas blâmer l’autre et rester ouvert ;
– Avoir le courage de la confrontation.
La confrontation est à la fois une crise et une opportunité. De ce fait, il nous faut mettre les quatre « C » de la communication en pratique :
1- Restez clair
2- Restez calme
3- Restez connecté
4- Ayez le courage
Tout cela exige une maturité profonde humaine et spirituelle qui conduit « au donner et recevoir du pardon » selon les étapes suivantes :
– Reconnaitre ses sentiments, les nommer et identifier l’action qui t’a le plus fait mal et le partager avec quelqu’un de confiance ;
– Ensuite s’engager à pardonner ;
– Puis renoncer à se venger ;
– Et enfin penser différemment.
La dimension communautaire :
Dans celle-ci il faut :
– Avoir une vision commune dans le ministère / l’apostolat ;
– Partager la foi en communauté ;
– Considérer la communauté comme un système ouvert et non fermé ;
– Partager le pouvoir ;
– Promouvoir la cohésion ;
– Promouvoir une bonne communication : claire et honnête ;
– Concevoir les conflits en terme de circularité et non d’une façon linéaire ;
– Développer une bonne capacité de résolution des problèmes en mettant l’accent sur le processus (comment résoudre) au lieu du contenu (quoi) ;
– Avoir un bon équilibre entre la vie personnelle et la vie communautaire ;
– Développer une bonne capacité d’adaptation ;
– S’engager comme chrétien à restaurer l’identité déformée de la communauté.

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